Read more
Résultant de l'interaction de facteurs épigénétiques, environnementaux et fonctionnels, la variabilité morphologique craniofaciale des Homo sapiens n'a pas encore été pleinement analysée en termes de processus biologiques et évolutifs. Les effets structurants des allométries, de la flexion de la base du crâne et liés au patrimoine génétique ont donc été étudiés par morphométrie géométrique tridimensionnelle à partir d'un échantillon de 290 crânes d'Hommes modernes de 100 000 ans BP à aujourd'hui. Les analyses suggèrent que la face, la voûte et la base du crâne fonctionneraient comme trois modules semi-autonomes. La structure intégrée du crâne résulterait de contraintes allométriques et génétiques, et de l'existence d'interactions entre tissus mous et tissus osseux au cours de la croissance. La flexion du basicrâne serait liée aux relations allométriques de croissance et statiques. Enfin, les crânes d'Homo sapiens actuels et fossiles se distingueraient uniquement par des différences de taille.
About the author
Caroline Simonis, docteur du Muséum national d'Histoire naturelleen paléoanthropologie, études de biologie générale et de sciencesde la Terre et de l'Univers à l'UFR des Sciences de l'UniversitéPicardie Jules Vernes d'Amiens, chercheur associé au Muséumnational d'Histoire naturelle, Paris.