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Dans cette thèse, nous étudions comment des notions de développement durable, de principe de précaution, de responsabilité, de risque zéro... sont apparus autour d'un modèle de pensée basé sur la rationalité scientifique construisant les perceptions des risques industriels. Ce modèle, déstabilisé aujourd'hui par une incapacité à répondre à toutes les interrogations qu'il soulève et à parer à toutes les situations de risques ou d'accidents, reste une valeur de référence réaffirmée. L'information du public devient un enjeu de démocratie et de protection de ce modèle de pensée. On se retrouve avec une situation construite autour de l'idée du maintien de nos systèmes de valeurs, qui même en crise ne se trouvent pas remis en cause. L'originalité de cette recherche tient à la dimension importante de terrains locaux composés de sites classés Seveso ou nucléaires en Indre et Loire. Les positions des acteurs rencontrés permettent de comprendre et d'affiner leurs seuils d'acceptation des risques industriels et de faire ressortir la complexité d'une situation mêlant enjeux politiques, environnementaux, économiques et sécuritaires, vers un positionnement flou et complexe.
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Sandrine Bernier croise les points de vue des différents acteurs concernés par les risques (prévention, gestion, victimes) autour de sites Seveso ou nucléaire pour comprendre comment ils définissent des seuils d''acceptation des risques en fonction des divers enjeux et contraintes qui pèsent sur eux.
