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Cet ouvrage, issu de recherches collectives menées dans le cadre d'un projet international, place les publics visés par les journaux mathématiques au cœur de sa démarche. Il ne limite pas ses investigations à la circulation entre spécialistes échangeant des résultats abstrus, mais vise à saisir les ancrages sociaux des mathématiques dans leur diversité. Les résultats obtenus s'appuient sur un corpus très large de journaux mathématiques ciblant des publics variés, comme les spécialistes de disciplines mathématiques, les ingénieurs, les enseignants, les élèves et même les amateurs. Sur le plan de la méthodologie, des approches globales et statistiques interagissent avec des études de cas concernant des journaux particuliers, mais aussi des types de journaux, des communautés disciplinaires, des centres éditoriaux, des aires géographiques ou linguistiques, etc. Ainsi à côté d'études concernant la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie, l'ouvrage inclut des aires relativement peu étudiées comme le Japon, le Brésil ou la Russie. Le choix d'une temporalité longue (de la fin du 17e siècle à la Seconde Guerre mondiale) a permis de mettre en lumière les héritages multiples qui ont façonné la forme éditoriale des journaux mathématiques spécialisés dont l'historiographie traditionnelle situe la naissance au début du 19e siècle.
This book is the result of collective research carried out as part of an international project. It places the target audiences of 'mathematical journals' at the heart of its approach. Rather than limiting its investigations to the circulation of abstruse results among specialists, it aims to capture the social context of mathematics in all its diversity. The findings are based on an extensive corpus of 'mathematical journals' targeting various audiences, including specialists in mathematical disciplines, engineers, teachers, students, and amateurs. In terms of methodology, global and statistical approaches interact with case studies concerning specific journals, types of journals, disciplinary communities, editorial centres, and geographical or linguistic areas. Thus, alongside studies concerning France, Germany, Great Britain and Italy, the work also covers relatively understudied areas such as Japan, Brazil and Russia. The decision to adopt a long timeframe (from the end of the seventeenth century to the Second World War) has enabled the multiple legacies that have shaped the editorial form of specialised 'mathematical journals' to be highlighted, while traditional historiography dates the origins of these journals back to the early nineteenth century.