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La Nuit des rois ; ou ce qu'il vous plaira de l'appeler, dernière des comédies « festives » de Shakespeare, résiste à toute réduction à un lieu, une humeur, ou un style. Malgré la référence explicite du titre aux festivités de Noël, c'est une pièce pour toute saison. Habitée de bout en bout par la fantaisie, cette pièce au titre si insaisissable, Twelfth Night, vous propulse dans un monde où les perceptions deviennent des instruments de compréhension et de lecture. En effet, comme pourtant de pièces de Shakespeare, c'est au public, au lecteur, au metteur en scène, de se frayer un chemin dans cette dernière comédie en se laissant porter par les sensations et par le pouvoir de l'imagination, même si Shakespeare en a fourni la carte.
Composé de contributions rédigées en anglais et en français par des spécialistes de Shakespeare, cet ouvrage se divise en quatre grandes parties. La première partie explore le rôle essentiel joué par la perspective et les arts visuels dans la manière de moduler la perception des spectateurs grâce à des distorsions du visible, grâce à des jeux d'inversions et de paradoxes. La deuxième partie s'intéresse aux questions soulevées par l'imagination, l'imaginaire, la fantaisie et la pensée. La troisième partie centre ses analyses sur le « trouble du genre » et les perturbations engendrées par les identités « analogues » ou « similaires » du moi et de l'autre. La dernière partie rassemble des analyses de mises en scène insolites inspirées par Twelfth Night, en particulier à la Comédie-Française, avec une attention particulière accordée à celle d'Ostermeier montant la pièce en 2018, et à l'utilisation saisissante de la musique qu'il y a faite en collaboration avec le compositeur Nil Ostendorf.
