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Ce livre vise à examiner la représentation de la sainteté féminine dans le contexte de la Rome de la Contre-Réforme. La période sur laquelle j'ai concentré mes études s'étend de 1588 à 1625 : 1588 marque la première canonisation post-tridentine, ainsi que la formation par Sixte Quint de la Congrégation des rites et cérémonies ; 1625 marque le premier des décrets d'Urbain VIII qui a formé le long processus judiciaire et centralisé de fabrication des saints qui est pour l'essentiel toujours en vigueur aujourd'hui. Les seules femmes canonisées au cours de cette période sont Santa Francesca Romana en 1608, Sainte Thérèse d'Ávila en 1622 et Élisabeth de Portugal en 1625. J'examine ces trois nouvelles saintes à travers des textes et des gravures relatifs à leur canonisation à Rome, et j'évalue la manière dont ces femmes agissent en tant que représentantes de l'Église de la Contre-Réforme. Afin de contextualiser correctement l'histoire de la canonisation de ces femmes, je me penche sur les mécènes de leurs cérémonies de canonisation, sur les structures temporaires érigées à l'intérieur de Saint-Pierre pour les événements, et enfin sur la campagne contemporaine de canonisation de Ludovica Albertoni qui, bien que béatifiée en 1671, n'a finalement pas réussi à obtenir le statut de sainteté officielle.
About the author
Meg Kissel est une historienne de l'art et une écrivaine basée à Brooklyn, NY. Elle est titulaire d'une maîtrise du Courtauld Institute of Art de Londres et d'une licence en histoire de l'art et en langue et littérature italiennes du Smith College de Northampton (Massachusetts). Elle travaille actuellement en tant qu'administratrice pour les programmes de photographie BFA et MFA à la Parsons School of Design.