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Pour nombre d'écrivains et d'intellectuels italiens, de
Marco Polo à Goldoni, de Manzoni à Ungaretti, à
Savinio, le français a été une langue seconde. Si elle
favorise cette osmose, la proximité géographique ne saurait,
a elle seule, rendre compte des motivations complexes que
sous-entend ce bilinguisme, affectif ou effectif, selon les
cas : du Moyen Âge au XXe siècle, le français a été tour à
tour la langue permettant aux oeuvres une plus large diffusion,
la langue de l'émigration, la langue européenne de la
science, la langue des débats littéraires, la langue des écrits
autobiographiques, la langue, enfin, des avant-gardes parisiennes.
Treize études apportent autant d'éclairages complémentaires
sur certains de ces prestigieux écrivains de frontière
: Philippe Ménard (Le «Devisement du monde» de
Marco Polo) ; Serge Vanvolsem (Brunetto Latini) ; Sandro
Baffi (Martino da Canale) ; Maurizio Torrini, (Savants et
philosophes du XVIe au XIXe siècle) ; Michèle Stäuble (Le
«Discours sur Shakespeare et sur monsieur de Voltaire» de
Baretti) ; Antonio Stäuble (Les «Mémoires» de Goldoni) ;
Arnaldo Di Benedetto (Alfieri), Bruno Toppan, (La «Lettre
à M. Chauvet» de Manzoni) ; Pérette-Cécile Buffaria
(Cavour), Isabel Violante Picon (Soffici), François Livi
(Ungaretti et les avant-gardes) ; Fulvia Airoldi Namer
(Bontempelli et les «Cahiers du '900»), Giuditta Isotti
Rosowsky (Savinio). Préface de Christian Bec.