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«Le récit de Jeanne Cordelier a tout juste trente ans. Il pourrait en
avoir cent et avoir été écrit hier», nous dit Benoîte Groult. La Dérobade
est de ces livres qui résonnent longtemps, qui s'ancrent dans nos âmes,
«tant la douleur est éternelle, et tant "l'espérance est violente", et tant
le talent n'a pas d'âge». D'aucuns disent que la prostitution est un
métier comme un autre - le plus vieux d'entre tous -, un espace de
liberté, un droit... ancestral. On se rassure. On se ment.
Pour les autres - la majorité, osons-nous croire -, la prostitution relève
de l'exploitation sexuelle des femmes, de la violation des droits de
l'Homme.
Lisons, relisons La Dérobade, la vérité est là, crue, amère. Elle est
partout, dans ce style luxuriant, brûlant, dans ces mots exutoires, dans
cette «révolte précieuse qui est parfois le seul signe de vie au fond de
l'horreur».
«Jeanne Cordelier fait le récit de sa vie de putain, avec des mots qui
percent l'âme, le coeur et le ventre... un souffle lyrique à la Cendrars
mais aussi une simplicité, une authenticité sans bavure.»
Georges Begou / France inter
«La Dérobade de Jeanne Cordelier, c'est de l'or pur.»
Yvan Audouard