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«Si je ne le finis pas, il m'aura toujours aidé à finir.»
Commencé le jour de ses soixante-dix ans, Douce
Lumière est achevé en 1937, la veille de la mort de Marguerite
Audoux. On y retrouve la trame de son premier roman
Marie-Claire, immense succès littéraire et prix Femina
1910 : l'histoire d'amour d'une orpheline contrariée par
une famille malveillante. Douce est le surnom donné à
Églantine Lumière. Comme en opposition, son destin se
révèle terrible : morts tragiques, calomnies, séparations.
La guerre emporte les derniers espoirs. Douce Lumière est
un livre profondément ancré dans la vie de Marguerite
Audoux. Et qui se lit comme son testament sensible, envahi
d'images d'enfance et de désillusions.
On retrouve la vie de Marguerite Audoux dans ses écrits.
Placée toute petite à l'orphelinat de Bourges, elle devient fille
de ferme en Sologne. Amoureuse du fils de sa «patronne»,
elle doit renoncer à son histoire et s'enfuir à Paris. Elle y sera
couturière et commence à l'âge de quarante ans à écrire des
poèmes, à rédiger ses souvenirs. La rencontre avec Michel Yell
lui permet d'approcher le milieu littéraire : Octave Mirbeau
sera le plus farouche de ses défenseurs. Après Marie-Claire, elle
publie L'Atelier de Marie-Claire, puis De la ville au moulin, un
recueil de contes, La Fiancée, et enfin Douce Lumière, point final
d'une oeuvre terriblement intime, sincère et douloureuse.