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« On peut aimer sans savoir qu'on aime : c'est que, pour nous cacher un sentiment inopportun, l'esprit recourt à des ruses merveilleuses. »
Malgré ses vingt-cinq ans, Henri connaît bien ces ruses. Il semble pourtant mener une vie paisible : il a des amis et fréquente les endroits les plus animés de la société.
Le lie à la tendre Bernerette une longue amitié empreinte, avant tout, d'affection. L'apparition de Claude, camarade du jeune homme, va pourtant mettre à l'épreuve leur relation, la jeune femme montrant un intérêt grandissant pour ce nouveau venu. Elle compte bien sur son ami, secrètement et indiciblement amoureux d'elle, pour l'aider à conquérir le coeur de Claude. Partagé entre une jalousie qui l'incite à faire échouer l'idylle annoncée et son désir sincère de voir Bernerette heureuse avec un autre homme, Henri souffre.
Que trahira-t-il en premier : ses propres espoirs amoureux ou ceux de sa meilleure amie ? Réussira-t-il à lui avouer ce qu'il ressent ? Que faire lorsque amour et amitié s'entremêlent et obligent à des choix dont la raison semble absente ?
Le thème de l'amour impossible opposé aux devoirs de l'amitié a nourri la littérature depuis ses origines. René Boylesve, styliste subtil et méconnu, a imaginé une douce et cruelle variation sur ces sujets éternels. Il se pourrait que la romance d'aujourd'hui ne date pas d'hier...
Né en 1942, André-Georges Bourgeois a toujours été passionné par la littérature. Après une carrière bancaire, qui l'a amené à faire dix métiers dans vingt pays, il s'est consacré pleinement à cette passion et a édité en amateur quelques ouvrages dont les carnets, remarquables, sauvés miraculeusement de la destruction, d'un lieutenant de chasseur alpin tué sur le front de la Somme en 1916. Il s'est plus particulièrement consacré à l'étude de René Boylesve et de son époque dont il étudie les archives conservées à la Bibliothèque nationale de France, à la Bibliothèque municipale de Tours et dans le fonds qu'il a lui-même constitué.