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Publié en 1763, ce traité pédagogique rédigé dans l'esprit des lumières prône une instruction fondée sur les connaissances utiles afin de forger un homme citoyen, conscient du bien public.
Paru à une époque où fleurissent les traités pédagogiques à la suite de l'expulsion des jésuites, longtemps en charge de l'enseignement, l'"Essai d'éducation nationale" de Caradeuc de La Chalotais s'impose comme un plan d'études d'esprit résolument moderne. Nourri des philosophes des Lumières (Locke, Fleury, D'Alembert, Rousseau...), l'auteur prône une instruction ouverte sur la vie, fondée sur l'apprentissage des connaissances utiles, loin des vaines rhétoriques ou abstractions, afin de forger un homme citoyen, conscient du bien public. Surtout un mouvement de laïcisation s'opère : les maîtres ne sont plus forcément des ecclésiastiques et la leçon religieuse n'est plus dispensée dans les collèges.
Paru à une époque où fleurissent les traités pédagogiques à la suite de l'expulsion des jésuites, l'Essai d'éducation nationale, dont l'auteur fut à la source même de cette expulsion, s'impose et se distingue comme un plan d'études d'esprit résolument moderne. Nourri de souvenirs qui vont de l'abbé Fleury à Rousseau dont l'"Emile" a été publié moins d'un an auparavant, l'ouvrage revendique une instruction ouverte sur la vie, fondée sur l'apprentissage des connaissances utiles, loin des vaines abstractions. Nationale, l'éducation proposée l'est dans la mesure où elle entend, sinon embrasser toutes les catégories sociales, du moins répondre à la constitution de l'Etat et aux exigences du bien public. Surtout, un mouvement de laïcisation s'opère : les maîtres ne sont plus forcément des ecclésiastiques et la leçon religieuse n'est plus dispensée dans les collèges. Riche de citations empruntées aux philosophes contemporains hautement loués, l'Essai que nous rééditons se situe dans le camp des Lumières.
