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L'intervention de l'Armée canadienne en Afghanistan après les attentats du 11 septembre 2001 a été aussi dramatique que significative sur le plan historique. Le conflit a été la première guerre à laquelle le Canada participait depuis la Corée dans les années 1950 et la première campagne de contre-insurrection entreprise par l'Armée. Les actes de bravoure des Canadiens et des Canadiennes, que l'on n'avait jamais vus ailleurs que dans les livres d'histoire de la Seconde Guerre mondiale, sont redevenus monnaie courante. Le Canada était maintenant confronté à un nouveau type d'ennemi, d'envergure mondiale, agile et adaptable.
Vingt-quatre Canadiens, parmi près de 3 000 autres personnes, ont été tués lors des attentats du 11 septembre par Al-Qaïda, une organisation qui se cachait derrière un bouclier fourni par le mouvement taliban soutenu par le Pakistan. Une fois les talibans chassés du pouvoir par l'opération ENDURING FREEDOM, il fallait éviter la reprise des combats entre factions. Une certaine forme de gouvernance devait être mise sur pied avant que la communauté internationale n'investisse dans les efforts de reconstruction. Al-Qaïda était, à son tour, en train d'être vaincue en Irak, contrée en Somalie, défiée aux Philippines et déroutée dans ses tentatives de détruire des avions de ligne civils dans le monde entier. L'effort de reconstruction de la coalition en Afghanistan, mené par la Force internationale d'assistance à la sécurité, constituait une mosaïque attrayante de cibles fragiles, et les éléments lésés susceptibles d'être utilisés par l'adversaire comme intermédiaires dans un tel combat étaient nombreux. L'Afghanistan représentait d'abord un front dans la guerre d'Al-Qaïda; toutefois, ce pays est rapidement devenu le seul front restant pour un mouvement renouvelé des talibans et de leurs alliés.
La protection de l'effort de reconstruction de l'Afghanistan était une partie nécessaire de la lutte contre Al Qaïda, les talibans et leurs alliés. Il était essentiel que la coalition fournisse un espace sécuritaire et donne du temps aux Afghans pour qu'ils puissent se remettre de deux décennies de violence. Pour y parvenir, il était indispensable d'empêcher les insurgés d'atteindre leurs objectifs. Ces volumes expliquent la façon dont les soldats de l'Armée canadienne ont réussi, contre toute attente, à y arriver.
