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fjghj
Se pourrait-il que ces dessins constituent un empire de signes ? De signes à ce point congédiés de ce que qu'ils peuvent bien signifier qu'ils n'en sont plus que des signifiants à peu près vides. À cet égard, quel autre titre que ce fjghj pouvait ici convenir ? Un signifiant absolument imprononçable, se refusant à dévoiler, avec obstination, qu'il ne recèle rien. En ce sens, il nous faudrait aussi renoncer pour de bon à rechercher dans ces dessins la forme d'une narration, en sorte que ces dessins seraient peut-être à regarder comme une suite d'aphorismes d'une cocasserie troublante, à la manière d'un Lichtenberg, quand celui-ci conçoit, par exemple, un couteau sans lame auquel manque le manche. Toutefois, d'aucune façon, il ne saurait être question d'une sorte de sabotage, mais plutôt d'une prouesse esthétique bien plus concise que simple, bien plus soucieuse et pénétrante qu'originale, celle d'un art qui consiste à forcer le trait (le trait noir, épais, de Guillaume Chauchat, qui se présente aussi comme trait d'esprit) seule trace à se suffire et nous faire signe.
