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Au sortir des conflits violents, ou après de graves atteintes aux droits de
l'homme, se pose la question de ce que les sociétés peuvent faire de leur
passé criminel. Parmi les dispositifs de justice mis en place dans ces contextes
transitionnels figurent, lorsqu'ils ont lieu, des processus judiciaires ou extra-judiciaires
et des instruments relevant de la justice transitionnelle. Mais ce que les sociétés font
de leur passé criminel, les récits relevant de l'histoire ou de la mémoire publique, se
trouve aussi à l'école. L'enseignement de l'histoire revêt une fonction d'instruction,
mais aussi de mémoire et de formation civique. Il est souvent le lieu d'une refondation
de la nation - fut-il celui d'un imaginaire partagé.
Comment enseigne-t-on le passé violent, son jugement par la justice pénale
internationale, ou les droits de l'homme ? À partir d'une série d'études, cet ouvrage
enquête sur la manière dont on enseigne le passé violent et sa saisie par la justice
pénale ou par des institutions extra-judiciaires. Parce que l'espace scolaire cristallise
des questions qui vont au-delà des questions pédagogiques, il s'inscrit à la croisée
d'une réflexion sur la justice et sur l'éducation.