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La prière sacerdotale de Jésus à son Père (Jean 17) se
situe à la fin du long discours après la Cène et avant le
départ au jardin des Oliviers où Jésus va être arrêté. C'est
avant tout la prière de louange de Jésus à son Père. Jésus
parle tout haut. Il parle avec son coeur. Il rappelle ce qui
s'est passé durant les trois années de sa vie publique : «Je
t'ai glorifié sur la terre, ayant mené à bien l'oeuvre que tu
m'as donnée à faire», et il annonce ce qui va venir «afin
que le monde croie que toi, tu m'as envoyé et que tu les as
aimés de l'amour dont tu m'as aimé».
Cette prière est si riche qu'elle risque de nous
dépasser. Beaucoup d'exégètes l'ont présentée. Beaucoup
de saints l'ont savourée. Robert de Langeac est de ceux-là.
Il ne va pas commenter le texte en théologien, mais
comme «un privilégié que Dieu a bien voulu admettre, dès
ce monde, à la participation consciente de la vie intérieure
de la Trinité».
Lire, méditer, prier ce commentaire, c'est se replonger
dans l'insondable mystère de la Sainte Trinité, ce tourbillon
d'amour qui va du Père vers le Fils, du Fils vers le
Père, dans l'Esprit. Robert de Langeac le sait et il le dit de
toutes les manières...
Christian Gaumy