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50 ans ont passé. Pourtant le souvenir de la Résistance est toujours vivace. Face à la mansuétude dont ont bénéficié Bousquet et bien d'autres grands collaborateurs, face aux tentatives falsificatrices, chacun comprend l'importance des enjeux. Veut-on faire oublier que la Résistance fut d'abord un combat pour des principes (le patriotisme, la liberté...), un combat d'hommes imprégnés d'un esprit de responsabilité à l'égard de la société ?
Serge Ravanel, qui fut un responsable de niveau national de la Résistance, témoigne de ce que furent, dans la réalité quotidienne, ces années de lutte et de vie clandestine. Il montre comment la population a peu à peu basculé vers la Résistance. Colonel FFI à 24 ans, dirigeant des forces militaires qui ont combattu avec succès pour la libération de la région de Toulouse, Serge Ravanel retrace sans grandiloquence ni manichéisme son combat et celui de ses camarades.
Affrontant une question peu connue, il raconte comment de Gaulle s'est efforcé, à la Libération, de mettre à l'écart les forces organisées de la Résistance. Il s'interroge sur les périls qui menacent la France d'aujourd'hui et se pose la question : «Ne serait-il pas nécessaire de retrouver, au sens fort du terme, l'esprit de résistance ?»
