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Il existe aujourd'hui, en France comme ailleurs, deux espèces de petites villes :
les unes (les plus nombreuses) sont récentes, satellites de villes grandes ou
moyennes ; les autres sont isolées, autonomes, souvent anciennes, faisant office
de capitales ou de villes d'appui (dominantes ou servantes) et garantes de
l'animation et de la polarisation de contrées aux limites mouvantes selon les
époques.
Les vingt et une communications de ce colloque sont dédiées à la seconde
catégorie. Les textes ont été écrits par des historiens, des juristes, des
géographes, des littéraires et des historiens d'art qui ont mis en oeuvre
des sources de natures très diverses mais complémentaires. Leurs approches
sont également variées : réflexions théoriques, évolutions comparées, études
de cas, de Saint-Urcize à Caudebec-en-Caux, de Chinon à Cholet, d'Aurillac à
Saint-Calais... Ces petites villes ont été observées à divers moments, du
Moyen Âge à l'époque contemporaine.
Aujourd'hui, le sujet est important : nous vivons un moment crucial où
l'avantage des métropoles et des grandes villes se confirme alors que s'engage
une réflexion sur le «mille feuilles» administratif, sur l'avenir des divisions
administratives parfois anciennes. La question du nécessaire maillage fin du
territoire par les petites villes (qui est connexe) est d'une absolue actualité et
mérite d'être examiné au regard de l'historien.