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À l'ère de la biologie synthétique et des biocultures annoncées par scientifiques et philosophes, anthropologues et sociologues, les figures de monstres et de créatures hybrides prolifèrent en littérature, tout comme dans les autres formes de cultures contemporaines. Des fictions dystopiques évoquant les dangers des jeux et enjeux transgéniques de nos sociétés posthumaines aux constructions médiatiques de corps monstrueux qui peuplent les cultures populaires, les possibles des mutations du vivant, les brouillages des frontières entre êtres et choses, et les réalités de nos insécurités identitaires nous emportent au-delà de l'humain tel que nous l'avons connu jusqu'ici.
À travers de multiples exemples de poésie, de fiction, de théâtre et de cinéma qui nous emmènent de Jean Giono à Margaret Atwood, ce livre nous permet de mieux comprendre pourquoi, en dépit des peurs qu'ils suscitent, « nous aimons les monstres », selon les mots de Dominique Lestel, et comment les textes d'aujourd'hui rappellent ce qu'Ovide avait déjà énoncé : le changement est une condition éternelle de la vie.
As the era of synthethic biology and biocultures is being proclaimed by philosophers, scientists, anthropologists and sociologists, monsters and hybrid creatures permeate literature and every form of contemporary culture. From dystopian fictions evoking the dangers of the transgenic challenges of our posthuman societies to multimedia constructions of monstrous bodies present in popular culture, the many possible mutations of the living, the blurring of boundaries between beings and things, and our identity insecurities take us beyond the human, such as we have understood it until nom.
With a wide array of examples taken from fiction, theatre and cinema from Jean Giono to Margaret Atwood, this book allows us to better grasp why, in spite of the fears they generate, « we love monsters », as Dominique Lestel writes. It also shows how contemporary texts remind us of what Ovid stated long ago : change is an eternal condition of life.