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La pêche maritime française affronte de nombreux défis, notamment la raréfaction
de la ressource, la baisse d'activité de ses entreprises et la pression des cours du
pétrole. Petit secteur économique par son chiffre d'affaires, la pêche française est
à l'heure des choix : face à un marché du poisson mondialisé, la filière halieutique
nationale cherche son identité. Elle sait s'exporter mais ne représente plus qu'environ
15 % de la consommation française.
C'est dans ce cadre que la Premier ministre a nommé, en décembre 2005, Hélène
Tanguy, député du Finistère et maire du Guilvinec, parlementaire en mission auprès
de Dominique Bussereau, ministre de l'Agriculture, de l'Alimentation, de la Pêche
et de la Ruralité. La mission s'est centrée sur les voies et les moyens d'optimiser la
valorisation de l'offre française sur le marché des produits de la mer pour accroître
la rentabilité des entreprises de l'ensemble de la filière.
L'heure des choix passe par l'inéluctable recherche d'une rentabilité par le marché.
Cet objectif porte en lui le gage de la pérennité de notre pêche. Toutefois le postulat
choisi de façon délibérée a été celui de la garantie d'une économie littorale indispensable
à un aménagement équilibré de notre territoire national.
Le secteur est caractérisé par l'indépendance de la démarche du pêcheur, la myriade
de très petites entreprises, l'émiettement sur le littoral, le manque de formation à
la vie du marché et surtout l'absence de dialogue sur les véritables enjeux. Demain
les consommateurs peuvent continuer à accroître leurs achats de produits de la mer
sans jamais manger «français». C'est donc bien aux professionnels qui en vivent
de se parler et d'innover.
L'avenir sera ce que les professionnels choisiront de faire ou ne pas faire et ce que
les pouvoirs publics s'engageront ou non à assumer. Près de soixante propositions
ont été élaborées dans ce rapport et, entre les deux parties, pouvoirs publics et
profession, un contrat de projet gagnant/gagnant peut être signé.