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Avec 362 000 étudiants, la région Île-de-France constitue la première région universitaire européenne, devant Londres.
Mais le paysage universitaire francilien se caractérise depuis trois décennies par son éclatement. Certains établissements ne possèdent pas la taille critique permettant d'offrir aux étudiants les services minimaux liés à leurs études. Surtout, ils offrent un ensemble peu lisible de formations constituées de parcours diplômants très nombreux, parfois peu fréquentés.
Des initiatives d'alliances et de regroupements entre établissements ont été récemment engagées mais elles sont encore trop modestes pour donner aux universités franciliennes l'attractivité et la visibilité internationales auxquelles elles devraient prétendre.
Afin de répondre à cet éclatement préjudiciable aux universités, la Cour recommande d'articuler l'offre de formation et de recherche autour d'établissements forts et visibles, ce qui implique d'achever la réforme du LMD, d'approfondir les regroupements en cours, de rationaliser les implantations immobilières à l'échelle régionale, d'améliorer les dispositifs d'affectation des étudiants et la régulation de l'offre de formation.
Le renforcement de l'autonomie des universités et l'engagement accru de l'État sont l'un et l'autre indispensables à la nécessaire recomposition de la carte universitaire régionale.