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La réinsertion des combattants au lendemain d'un
conflit armé constitue l'un des défis majeurs auxquels se
trouvent confrontés les pays en situation de sortie de crise.
La France est souvent l'un des principaux acteurs
du retour à la paix par sa contribution aux opérations
conduites sous l'égide de l'ONU. Cependant, notre pays est
jusqu'à présent peu actif en matière d'accompagnement
des anciens combattants vers la vie civile.
Or, les conflits auxquels la France a participé au
XXe siècle nous ont légué une expérience qui n'a guère
d'équivalent ailleurs dans le monde dans le traitement de
la situation des anciens combattants, qu'elle soit abordée
sous l'angle du droit à réparation ou sous celui de la
reconnaissance ou encore du devoir de mémoire.
Ce rapport se prononce donc sans équivoque en
faveur d'une action volontariste de la France en soutien
des pays confrontés à la situation précaire de leurs anciens
combattants. Il établit que notre expérience en la matière
est suffisamment riche et adaptable pour être utilement
partagée. Au regard de cette ambition, il identifie les
vecteurs possibles de l'action de l'État, parmi lesquels
l'Office national des anciens combattants se distingue à la
fois par la profondeur de son enracinement dans le monde
combattant et la souplesse que sa structure juridique offre
en termes de capacité d'intervention extérieure.
C'est donc bien à un vigoureux appel à l'action
que conclut ce rapport qui nous incite à regarder sans
plus tarder les modalités pratiques et le calendrier des
premières interventions de la France dans un domaine où
l'urgence est le maître mot.