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Depuis la fin de la guerre froide, les Etats européens ont engagé de profondes réformes afin d'adapter leurs politiques de défense et de sécurité aux nouvelles réalités géopolitiques du continent. Les effectifs des forces armées et leur professionnalisation, les moyens logistiques, les systèmes d'armement, les chaînes de commandement et, plus généralement, les doctrines de défense ont partout fait l'objet de réflexions et d'ajustements.
Dans le même temps, des inflexions majeures sont venues modifier le rôle et l'influence des organisations internationales en charge de la sécurité européenne : alors que l'OTAN a conforté son leadership, notamment au moment de la crise du Kosovo et par son élargissement à trois pays de l'Europe centrale, l'Union européenne peine à dégager une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) capable de s'imposer sur le terrain et l'Union de l'Europe occidentale (UEO) achève de disparaître progressivement. Quant à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), son rôle est resté limité - avec plus ou moins de succès selon les cas - aux aspects préventifs des conflits.
C'est au regard des évolutions des dernières années du XXe siècle que cette troisième édition de La défense en Europe effectue pour chacun des dixhuit pays de l'Europe occidentale une synthèse de leurs politiques de défense et de sécurité et dresse un bilan de l'évolution des organisations internationales entre 1997 et 2001. Elle esquisse des pistes de réflexion sur les évolutions à venir, dont l'émergence d'une véritable capacité autonome d'action européenne ne constitue pas la moindre.
