Read more
La révélation judéo-chrétienne ne nous a-t-elle pas clairement
informés sur Dieu ? L'Église, avec l'autorité de sa doctrine et de
ses dogmes, ne nous a-t-elle pas suffisamment éclairés sur les
attributs et les desseins divins ? Est-il alors légitime que le disciple
du Christ puisse encore avouer sa totale ignorance de Celui
qui manifeste sa présence en lui et qui s'adresse à lui ? Est-il
légitime qu'il avoue ne le nommer «Dieu» et «Père» que faute
de mieux et par convention ?
Un beau matin, l'auteur est réveillé par l'apparition subite de son
ange gardien. Ce dernier, inquiet de la tournure que prennent les
interrogations métaphysiques de celui sur qui il est chargé par
Dieu de veiller, entreprend en son esprit un questionnement en
règle, qui va durer sept jours, sur la représentation de Dieu que
son protégé a, n'a pas, ou devrait avoir, selon l'un et l'autre.
C'est dans un dialogue très vivant sur ce qu'on peut dire et ne pas
dire de Dieu que nous fait entrer Jean Mansir. En s'appuyant sur
trois grands mystiques, Maître Eckhart, Catherine de Sienne et
Jean de la Croix, et dans la ligne de cette hymne de l'office
liturgique «Ô toi, l'au-delà de tout» attribuée à Grégoire de
Nazianze, il nous mène avec adresse sur les chemins de la mystique
et de la contemplation, à la portée de tous.
L'expérience mystique, en effet, apprivoisée, sauvée de la peur et
des phantasmes de l'extraordinaire, est, pour le croyant, un
chemin nécessaire, chemin de lumière et de bonheur, et, pour
l'incroyant en quête de vérité, un chemin de compagnonnage et
d'initiation.