Read more
« Jamais je n'aurais pu imaginer, fût-ce en rêve, que j'aurais l'honneur d'inaugurer le Mémorial de votre héroïque Vendée ! » C'est par ces mots que, le 25 septembre 1993, Alexandre Soljenitsyne ouvre son discours devant 20 000 personnes réunies aux Lucs-sur-Boulogne à l'occasion du bicentenaire du soulèvement vendéen et de l'inauguration du Mémorial de Vendée dédié aux victimes de la Terreur. Sur la paroisse des Lues, en février 1794, 564 villageois, surtout des femmes, des enfants et des vieillards, sont massacrés par les troupes républicaines. Dès le lendemain, leurs noms, prénoms et âges seront soigneusement consignés dans un registre par l'abbé Barbedette.
Dans son discours, Alexandre Soljenitsyne confie son attachement profond à l'histoire du soulèvement vendéen. Il explique comment, dès l'âge de 8 ans, il lisait déjà avec admiration les récits évoquant cette contre-révolution. « Pour moi, écrit-il encore, la Vendée est un symbole important : c'est l'analogue exact de nos deux grandes révoltes paysannes contre les bolcheviks », celles de Tambov et de Sibérie occidentale (1920-1922).
Très documenté, l'ouvrage revient sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain dissident et établit un parallèle avec l'histoire de la Russie. S'ensuit le récit de la venue de Soljenitsyne en Vendée. Une dernière partie est consacrée au Mémorial des Lucs et au contexte de sa réalisation.
