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La « confrontation » dont il est question dans le sous-titre de cet ouvrage, consiste certes à prendre la mesure de cet Unique introduit dans la vie des peuples par le monothéisme hébraïque qui constitue l'autre versant de l'élan constitutif de la civilisation occidentale par- devant l'errance et le ruissellement grecs appréhendés dans Fugue vs Fug (lémistè 3), l'un comme l'autre agissant la séparation dans le rapport au monde.
Toutefois au-delà, cette « confrontation » fait ici jouer, en les mettant en présence, à la fois l'unité et la différence entre parole prophétique et poésie, la parole prophétique figurée ici par les écrits de la kabbale juive dont on sait les vibrations dites « mystiques », auxquels font écho, dans l'espacement toujours, la poésie, l'une et l'autre, poésie et parole prophétique, ayant un rythme, mais chacune ayant son rythme propre puisé dans leur différence d'entente des mots et de la différence d'approche qui va en découler de la relation entre les mots et les choses. Et toute la manière d'exister et le monde qui va en résulter propageant séparation et dissolution, ou rayonnant proximité et harmonie, trouvent là leur ressort :
« La voix se dévoile, et les senteurs
les sources se répondent, les flux jaillissent
les justes héritent la mélodie ».
