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Au XIXe siècle, les Révolutions, l'industrialisation et l'essor de la presse semblent avoir entraîné un nouveau rapport au Temps et à l'Histoire. Un fantasme chronique traverse alors l'art, la peinture, la photographie et le cinéma: l'obsession d'une perte, d'un danger, d'un ennemi qui ronge les jours. En littérature, un soupçon quant aux théories linéaires d'un temps vectorisé et uniformément orienté vers un progrès continu semble s'installer: fascination pour tous les «retours» (le souvenir, l'hérédité, l'héritage, l'inconscient), tentatives de recherche d'un «hors-temps» (la crise, l'ermitage, le rêve, l'utopie, l'hallucination), inquiétude devant toutes les formes d'accélération (la mode, la vitesse, le développement technique) ou de dissolution (l'instantané, le fragment). De nouveaux genres (la chronique, le poème en prose) ainsi que des types originaux de mise en récit et de maîtrise de chronos vont s'expérimenter dans les écrits réalistes, naturalistes, décadents et symbolistes.
List of contents
PREMIÈRE PARTIE : NOUVEAUX GENRES, NOUVEAUX CADRAGES
DEUXIÈME PARTIE : LA DÉCONSTRUCTION DU RÉCIT
TROISIÈME PARTIE : LE TEMPS RÉCUSÉ
QUATRIÈME PARTIE : VERS UNE FIN DU SIÈCLE
About the author
Docteure-ès-lettres et professeure, Myriam Kohnen est l'auteure d'une thèse intitulée Figures du polygraphe. Zola, Daudet, Malot. Après des études à la Sorbonne et à la Sorbonne Nouvelle, elle s'est spécialisée dans l'œuvre romanesque et journalistique de Zola et de Malot. Elle collabore comme chercheuse associée à l'ITEM à Paris. Aux Éditions Peter Lang, elle a publié L'enfant esclave dans l'œuvre d'Hector Malot. Une figure ambivalente du roman naturaliste.