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Denis est né en 1941 en Auvergne profonde, dans un petit village au milieu de rien.
Il est né au pied de l'Aubrac et comme le dit la légende :
Sur cette terre de prière,
Sur cette terre de pierre,
Et sur cette terre de misère.
Malgré les difficultés, Denis passe une enfance et une adolescence très heureuse entouré de ses parents, ses frères et soeurs, il fréquente l'école du village en travaillant à la ferme.
À 19 ans, il part à Paris et découvre les travaux durs, humbles et ingrats. Mais après un an, il doit partir au service militaire : quelques mois de classe à Clermont-Ferrand, puis il est envoyé en Algérie où c'est la guerre.
À son retour à la vie civile, après quelques jours au pays chez ses parents, il repart à Paris où son patron du Tabac de la Gare de Saint-Leu-la-Forêt le réengage. Il travaille 15 heures par jour, 6 jours par semaine, et souvent, même
7 jours.
Deux ans après, à 24 ans, son patron le recommande chaleureusement à Monsieur Bex, son courtier en vins, afin qu'il trouve un petit bistrot à prendre en gérance, pour débuter à son compte. Et c'est à Paris, près des Folies Bergères, qu'il fait ses premières armes dans un café ouvert nuit et jour.
Après 12 années, 3 gérances et 2 mariages, il décide d'arrêter ce métier, et devient courtier en fourniture de boissons pour les cafés brasseries de Paris et de la banlieue. Il aide des jeunes à s'installer, en leur trouvant une gérance de café comme autrefois on l'a fait pour lui. Deux ans plus tard, il a la bougeotte. Il a quelques économies, de l'ambition, des compétences, et beaucoup de courage, il décide d'acheter et d'exploiter une belle brasserie, tout en continuant
son commerce de courtage. Et jusqu'à un âge très avancé de sa vie, avec de très longues journées, il fera les deux métiers à la fois. Dans la vie dit-il, le maître-mot c'est :
« Le travail et toujours le travail »
Et pour réussir dans ce métier, il faut surtout trouver les bons emplacements. Mais par-dessus tout « Vouloir, Croire et Oser ».
Vous allez découvrir le parcours atypique de Denis, à travers une quinzaine de belles enseignes parisiennes à des endroits stratégiques, qu'il contrôlera pendant sa carrière, telle que les Cascades Élysées, le Cardinal, le Berkeley, le Grand Palais et bien d'autres.
Mais il n'oubliera jamais son Auvergne natale, et achètera un vieux moulin à eau tout prêt des lieux où vécurent et reposent ses parents. Il le restaure, pour dit-il, y finir ses jours.
