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En 1807, Matthieu Darfeuille quitte son village natal pour entrer en apprentissage chez un maître compagnon menuisier. Outre les rudiments du métier, cet homme au grand coeur mais dur à la tâche, lui enseigne la sacralisation du travail, la vertu de l'effort et la solidarité que pratiquent les héritiers des bâtisseurs de cathédrales. L'adolescent entame alors son Tour de France, un périple qui le mène en Périgord, dans le Bordelais et en pays charentais, puis il se retrouve parmi les Tsiganes. Séduit, Matthieu apprend à aimer leurs légendes et les fêtes colorées, qui se déroulent, bien souvent, dans la mystérieuse Auvergne.
« Lorsque tu auras accompli ton Tour de France et franchi tous les obstacles, tu sauras que ce secret est en toi... »
« J'ai fait mon Tour de France comme ton grand-père. J'ai plus appris, même en ramassant de solides taloches ou des coups de pied au cul, qu'en restant ici à faire toujours les mêmes gestes. J'ai traversé, comme tu le feras, bien des provinces, j'ai observé avec intérêt leurs traditions, j'ai rencontré tant d'hommes et de femmes dissemblables, que j'ai véritablement découvert l'étendue de la bonté et de la noirceur humaine. Mon esprit et mon coeur se sont alors ouverts, et l'ensemble a aiguisé mon appétit de vivre et de savoir. »
