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Bernard Valcourt est journaliste. Il a connu l'Éthiopie,
le Liban. Il n'a plus rien à apprendre au sujet de l'horreur
dont les hommes sont capables. Et c'est par désoeuvrement
qu'il accepte, au début des années 90, de se rendre
au Rwanda pour mettre sur pied un
service de télévision digne d'un pays
démocratique et développé.
Sa mission échoue, mais il fait la connaissance
de Gentille. Gentille est si belle que
la regarder fait mal. Gentille est une
Hutue qui vit dans un corps de Tutsie.
Valcourt en vient à aimer et la femme et
le pays. Pourtant, il s'était juré que
cela ne lui arriverait plus jamais. Et lui
qui n'était plus qu'une terre stérile, il
se sent enfin revivre.
Un dimanche à la piscine à Kigali retrace de façon
saisissante l'histoire récente du Rwanda et parvient à nous
faire comprendre les mécanismes du génocide mieux que
tous les journaux télévisés. Mais il s'agit bien d'un roman,
et la littérature apporte ce qui manquera toujours au reportage
: un visage humain aux bourreaux et aux victimes.
Cette oeuvre troublante, aux accents céliniens, pose
les seules questions qui comptent : Comment mourir ?
Comment vivre ?