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Jean-Christophe Ballot saisit l'inanimé dans l'espace, sculpte des
images qui nous content l'histoire de la Fonderie Susse. Et les présences
sont telles que nos regards clignent devant des apparitions
furtives, fugitives et fugaces. Ces images remplissent de multiples
éclats faits de réminiscences cet inventaire jusqu'à en trouver l'âme,
jusqu'à ce lieu dans lequel les bruits même se font échos. On ressent
alors la chaleur, les humeurs, le savoir-faire issu d'une tradition que
chacun brûle de transmettre. Car il s'agit bien de transmission qui,
d'un inventaire onirique file vers un lieu autre, et l'on convient alors
que ce qui est transporté, déplacé, participe entièrement, intégralement
de l'humble respect offert à l'oeuvre d'art.
1758, les frères Susse fondent une activité de négoce d'accessoires de
bureau dont beaucoup étaient réalisés en bronze. Progressivement,
les frères Susse et leur descendance s'orientent vers la fonte et l'édition
d'objets en bronze, puis de sculptures.
Dans les années 1950, André Susse met au service des artistes
contemporains le savoir-faire de la fonderie. Dans l'atelier, on croise
alors Miró, Giacometti, Germaine Richier, Max Ernst, Emile Gilioli...
Aujourd'hui, la fonderie Susse entretient son savoir-faire en le mettant
au service des successions des plus grands artistes tout en se
rapprochant des jeunes talents d'aujourd'hui.