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La distance entre les préoccupations de nos contemporains et les propositions de l'Église catholique ne cesse de se creuser depuis une trentaine d'années. Cette mutation particulièrement visible dans les pays occidentaux est considérée comme irréversible. Elle interroge, fait souffrir et suscite des remises en cause de toutes sortes parmi les responsables d'Église. Que faire? Et si nous la considérions comme une chance, une opportunité nouvelle pour l'annonce de l'Évangile plutôt que de la décrier?
Maxime Leroy, aumônier dans les milieux populaires (quartiers et mouvements), directeur du Cipac à Lille, analyse ces bouleversements et leurs conséquences, pour donner quelques pistes de réflexion. Son ouvrage invite à la prise en compte de ces phénomènes, en particulier l'avènement du sujet et la modification du lien social; au déplacement, au changement de regard pour accueillir la nouveauté, la fragilité mais aussi les richesses de ces situations et tracer ainsi de nouveaux chemins d'Évangile. Il esquisse également de nouvelles modalités pour l'action pastorale en plaçant le dialogue et la rencontre de l'autre au coeur de la mission en milieux populaires; en invitant à la fraternité au sein de la communauté et en encourageant la formation des adultes pour permettre l'émergence de ministères au service de tous et, en particulier, des plus pauvres.
