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À l'origine de l'ordre des hospitaliers de Saint-Jean de
Jérusalem se trouve un hôpital fondé dans la Ville sainte
au milieu du XIe siècle pour héberger les pèlerins venus
prier sur le tombeau du Christ. Pendant deux siècles, les
frères accueillent des voyageurs, riches ou pauvres,
malades ou non, portent assistance aux déshérités et
délivrent des soins médicaux aux blessés de guerre.
D'abord ordre religieux, il est investi de responsabilités
militaires dès le XIIe siècle avant même de devenir pleinement
un ordre religieux-militaire. Pour preuve, l'apparition de frères
d'armes, engagés avec les Templiers dans la défense des
Lieux saints et des États latins d'Orient, et la grande forteresse
du Crac des Chevaliers, qui atteste aujourd'hui encore
de l'importance des moyens consacrés à cette tâche.
La Terre sainte, mais aussi la péninsule Ibérique, sont le
terrain d'élection de leur engagement dans les combats et la
défense des forteresses. Pour mener leurs missions sur le
«front», ils peuvent s'appuyer sur des ressources accumulées
à «l'arrière», dans la chrétienté latine d'Occident, grâce
à un puissant réseau de maisons et provinces. Chassé de
Terre sainte à la chute d'Acre en 1291, l'hôpital se replie à
Chypre avant de s'établir à Rhodes à partir de 1310.
Assiégé par Soliman le Magnifique, il se réfugie à Malte fin
1521. De nos jours, l'ordre de Malte est revenu à la vocation
charitable de ses débuts.