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Au-delà des faits divers dramatiques qui, régulièrement, secouent la société tout entière, parler de la violence à l'école, c'est réfléchir à l'organisation de la vie quotidienne des élèves, à l'éthique, aux valeurs, à la loi, à la citoyenneté, aux rapports qu'entretient l'école avec l'environnement social et familial. Mais c'est aussi s'interroger sur les relations entre violence, savoirs scolaires et apprentissages.
L'école se doit de se pencher sur ce problème pour trois raisons principales :
- l'enseignant est responsable de la sécurité, de l'intégrité physique et morale des enfants que les parents, et au-delà la société, lui confient ;
- l'école doit assurer la transmission des valeurs démocratiques pour que l'enfant puisse prendre sa place au sein d'un groupe ;
- les apprentissages sont incompatibles avec la violence à quelque niveau que ce soit.
Mais elle ne peut faire l'économie d'une distinction entre d'une part les notions de violence, d'agressivité, de conflit, et d'autre part la violence et le sentiment de violence qui naît de la montée de l'incivilité.
Dans cet ouvrage bien documenté, à la fois grave et serein, Michel Floro nous invite à tenter de comprendre ce qui, à travers la loi du silence ou la tragédie, le mythe et la réalité, conduit à la violence. Persuadé que seul le travail collectif, quotidien et incessant, de chaque équipe enseignante pourra être à terme efficace, il trace des pistes de réflexion et d'action que quelques-uns ont déjà empruntées avec succès.
