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Parler de consentement aux soins en périnatalité et en pédiatrie
semble poser d'emblée la question de la relation entre un sujet supposé
savoir : le médecin, et des sujets supposés ignorer : la future mère, le
futur père, l'enfant. La pratique quotidienne de somaticiens et de psys
engagés dans cette relation témoigne d'une bien autre complexité.
Informer n'est pas asséner un discours unilatéral, c'est aussi accepter
d'être «informé» par l'autre, le soigné. Il s'agirait alors d'un véritable
«consentement mutuellement éclairé» (Luc Gourand). Sur quelle histoire,
sur quel héritage transgénérationnel vont résonner parfois violemment
nos «informations», si nous n'avons pas, au préalable, noué une
alliance et établi une relation de confiance avec notre «patient» ? Le
fait qu'il soit un enfant rend peut-être cette nécessité encore plus indispensable.
Des soignants, obstétriciens, pédiatres, psychologues, mais aussi des philosophes,
des juristes, des responsables administratifs et des associations
de parents abordent la question. Les points de vue ne se juxtaposent pas,
ils se répondent et se complètent, donnant un éclairage contrasté,
chargé d'humanité. La rencontre avec l'autre est le point nodal de cette
réflexion qui définit une éthique clinique dans le soin aux foetus, aux
enfants et à leurs parents.