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Où est la justice quand les victimes de délits ne touchent pas
un centime des dommages-intérêts que leurs auteurs ont été
condamnés à leur payer ?
Où est la justice quand le préjudice moral des parents d'un
enfant tué dans un accident de la circulation n'est réparé, au
mieux, qu'à hauteur de quelque 30 000 euros ?
Où est la justice quand les victimes d'une détention injustifiée
reçoivent des sommes calculées «à la louche», d'un montant
ridicule ?
Où est la justice quand des justiciables ayant gagné leur procès
gardent à leur charge une partie des honoraires de leur avocat ?
Quelques questions parmi beaucoup d'autres, auxquelles
répond Jean-Michel Lambert pour dénoncer les vices d'un
système qui traite souvent les victimes par un mépris dont
les magistrats ne sont pas les seuls responsables : les hommes
politiques sont coupables de favoriser l'injustice en votant des
lois mal ficelées.
Évoquant l'affaire d'Outreau et l'épisode du «mur des cons»,
il revient aussi sur l'un des faits divers les plus marquants des
cinquante dernières années, l'affaire Grégory, pour démontrer
comment un homme ordinaire peut être broyé par la machine
judiciaire et payer de sa vie des soupçons abjects.
Pourtant, moyennant quelques réformes qu'il suggère dans
ce livre, l'injustice n'est pas une fatalité. Un témoignage percutant
qui prouve, faits à l'appui, que la justice reste encore
un idéal à atteindre.