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À rebours de l'idée selon laquelle le communisme aurait été une « greffe » effectuée sur le mouvement ouvrier français à la suite de la révolution russe de 1917, cet ouvrage vient livrer une démonstration vibrante de la façon dont des hommes et des femmes ont réagi aux horreurs de la guerre de 1914 et aux injustices sociales pour tenter de donner une traduction politique, à la fois révolutionnaire et institutionnelle, à leurs aspirations à une autre société.
Socialistes, syndicalistes, pédagogues, féministes, libertaires, se sont alors rapprochés pour fonder le Parti communiste. C'est la construction de cet espoir dans la région angevine, secouée par les grèves et la guerre scolaire, que l'auteur nous raconte. Il s'agissait de réaffirmer les bases d'un socialisme révolutionnaire et internationaliste mis à mal par les renoncements et les ralliements à l'Union sacrée d'août 1914.
Une telle convergence radicale dans le cours d'un conflit mondial et d'une révolution sociale à portée universelle ne pouvait, paradoxalement, que mener à une fracture durable du mouvement ouvrier.
En nous replongeant au coeur de l'effervescence sociale et politique qui saisit alors l'Anjou, ce livre vient éclairer plus largement les débats, les alliances puissantes et les importantes fractures que connaît alors le mouvement ouvrier et qui vont affecter durablement sa destinée.
