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La violence en Haïti, notamment à Martissant et à Cité Soleil, est structurante, mais elle poursuit des fins échappant à l'intelligence. Toutefois, ses causes relèvent de la crise institutionnelle, de la pauvreté et de la frustration. Elle se manifeste sous des formes multiples, telles que : instrumentale, destructrice, fondatrice/réparatrice. Instrumentale, parce qu'elle sert de moyen aux classes sociales, aux individus/groupes pour atteindre leurs objectifs politiques, économiques et sociaux. Elle est destructrice en raison de ses impacts corporels et psychiques sur l'ensemble des citoyens et de ses victimes directes, particulièrement. La violence est fondatrice/réparatrice, parce qu'elle vise à attirer l'attention des dirigeants et des acteurs sociaux vers de nouveaux droits sociaux. Ce phénomène de violence en Haïti nous amène à la conclusion selon laquelle deux valeurs de justice s'affrontent dans cette société : égalité collective et égalité individuelle, sans qu'aucune d'elle ne s'impose ou arrive à cohabiter avec l'autre.
About the author
Emerson Jean Baptiste est titulaire d'un doctorat en sociologie à l'Université du Québec à Montréal, d'un diplôme post-gradué en population et développement, d'une licence en sociologie, Faculté des Sciences Humaines, et d'une licence en sciences juridiques à l'École de Droit et des Sciences Économiques des Gonaïves, à l'Université d'État d'Haïti.
