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Alcide Dessalines d'Orbigny (1802-1857) fit un beau voyage. Pendant huit ans, de 1826 à 1834, il visita l'Amérique du Sud pour le compte du Muséum d'Histoire Naturelle de Paris. Brésil, Uruguay, Argentine, Chili, Bolivie, Pérou, à pied, à cheval ou en bateau, et toujours seul. On ne parlait pas alors d'explorateur, mais de Naturaliste Voyageur. Aujourd'hui encore, les distances réduites par l'avion, on remet sans le savoir ses pas dans les siens. Cela valait donc la peine de republier le récit de ses aventures, comme un livret ou un guide permettant une visite différente parce que différenciée de ces lieux que les voyages personnels, les documentaires ou toute une littérature de genre.
Tome 5
Ultime « coup d'œil historique » sur la Patagonie, et le Voyageur se hâte de poursuivre sa mission. Celle-ci était de se rendre au Chili par voie terrestre. Il y va donc, mais par la mer. Remontant à Buenos-Aires, Montevideo, pour redescendre par le Cap Horn. À Santiago, la place, la sienne, a fini par être prise par un autre naturaliste du Muséum. Force est de s'en remettre au bon vouloir du président bolivien, le maréchal Andres de Santa-Cruz. Et d'ouvrir avec ce pays une tradition amicale jamais démentie depuis. Alcide d'Orbigny y passe quatre ans. Arrivé par le désert d'Atacama (alors bolivien), il séjourne à La Paz, et s'enfonce dans les Terres Chaudes des Yuncas.
