Read more
Crée dans l'illusion politique reliée à l'idée de puissance de la nation grâce à l'armée et l'économie, l'État arabe moderne finit par se fondre dans les transfigurations courantes de la modernité qui réside désormais dans l'usage des objets modernes plutôt que dans un rapport au monde et à l'institution de la société. Comme l'ensemble des États de ce siècle, il croit à la nation, au politique, et, par-dessus tout, à la puissance de l'économie et de son épigone le développement. Le progrès indéfini prêché, notamment par les théoriciens de l'économie politique, joue dans cette direction. Les raccourcis techniques ont pour mission de monter rapidement une modernisation à partir de concentrés d'ingrédients jugés essentiels ou substantiels. Ainsi sera pensée l'économie, elle-même décomposée en priorités. C'est au sein de cadre général que nous estimons que le rapport qui s'établit dans le monde arabe avec la modernité, prend d'abord racine dans ce que l'économie fournit comme enchantement.Nous avons cherché à remonter aux sources de cet enchantement son triomphe en une science humaine prétendant englober toute la densité du social
About the author
Professeur d¿Economie et de Sociologie, Tarak Abdallah a étudié l'économie aux Universités de Tunis (BS 1985) et Paris X Nanterre (MA 1987 ; PhD 1992) et la sociologie à l'Université du Québec (PhD 1999). Ses intérêts de recherche incluent le waqf et les institutions sociales, la société civile dans le monde arabe.
