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Les Pakistanais pourraient bientôt mourir en masse pour les intérêts de la Chine, et le gouvernement pakistanais pourrait permettre que cela se produise. La question est de savoir comment les dirigeants pakistanais ont fait passer leurs partenaires d'alliance des États-Unis à la Chine.Le fait que les relations entre les États-Unis et le Pakistan se soient effondrées ces dernières années ne devrait pas surprendre. Le Pakistan a longtemps été un allié des États-Unis pendant la guerre froide, mais il s'agissait d'un partenariat de dernier recours pour les deux pays. Le président Harry S. Truman avait d'abord cherché une alliance avec l'Inde. L'Inde n'était pas seulement une démocratie, mais elle abritait également la deuxième plus grande population du monde, et sa capacité à dominer l'océan Indien en faisait un enjeu stratégique. Le Premier ministre indien Jawaharlal Nehru, l'a repoussé, préférant chercher à s'aligner sur l'Inde. Le Pakistan n'avait pas d'autre choix que de travailler avec les États-Unis : Rejoindre le Mouvement des non-alignés, c'est se subordonner à l'Inde. Comme le Mouvement des non-alignés penchait vers la sphère d'influence soviétique, le Pakistan ne pouvait pas non plus faire confiance à Moscou pour protéger ses intérêts vis-à-vis de l'Inde, car Moscou se rangerait toujours du côté de Delhi pour des raisons de realpolitik.
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Kemal Yildirim est professeur d'études culturelles, sociales et politiques. Il a publié plus de 200 ouvrages et est également connu en tant que réalisateur d'une série de longs métrages et de documentaires sur l'Afrique.
