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Cet essai étudie l'influence de l'art et de la culture dans l'épanouissement des jeunes enfants. Il s'appuie principalement sur l'expérience d'un lieu d'accueil, la Mirabilia, dans lequel, avec une équipe d'artistes et de professionnelles de la petite enfance, l'auteur a accueilli de très jeunes enfants avec leurs parents. « Persuadés que l'art joue un rôle important quant au bien-être des enfants, nous avons abordé l'art et la culture de manière ouverte, comme un art d'être sensible aux êtres qui nous entourent, afin de chercher à les comprendre. »
Une observation fine des jeunes enfants amène à penser que « tout est relation ». L'aventure de cette relation constitue l'histoire de nos vies, elle permet aux enfants de s'inventer eux-mêmes au contact : du monde. Le besoin de s'accorder aux autres et au monde s'exprime par le jeu et se réalise dans des relations de sens avec les êtres qui nous entourent.
Cette recherche artistique conduit à renoncer à la traditionnelle opposition entre culture et nature : les cultures sont vivantes, elles sont des arts de vivre en intelligence avec le monde. En déplaçant le point de vue sur la culture et les enfants - que ceux-ci recevraient unilatéralement par un apprentissage ignorant le ludique -, se dégage une culture de la vie elle-même, se déployant dans un « jardin ».
L'auteur explicite sa démarche, à la fois pédagogique, artistique et socio-culturelle, en confrontant son travail aux recherches philosophiques et scientifiques contemporaines, qui tendent à dépasser la représentation classique d'une spiritualité hors-sol, d'un esprit hors nature.
