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Par une ironie de l'histoire, l'assassinat du président Baré Manaissara, le 9 avril 1999, a ouvert au Niger, la voie à l'avènement des nostalgiques d'un ordre ancien. La gestion des affaires publiques par le gouvernement de Hama Amadou, relève essentiellement de sa volonté et de celle de son clan : une gestion faite de confiscation des acquis des masses populaires, du détournement des maigres ressources dont dispose le pays (dépassements budgétaires, PSOP : payement sans ordonnancement préalable, LAP : lettre d'autorisation de payement, ...), du clientélisme, du favoritisme, de la corruption, du népotisme et d'un mépris souverain vis à vis du peuple par la non prise en compte de ses aspirations. Tout fonctionne comme si la démocratie se limitait aux élections : la victoire électorale confère un permis d'exploitation du pays, les citoyens sont réduits au rang de sujets. Ils doivent subir et se conformer ; les tentatives d'expression de mécontentements ou de refus d'alignement se soldent généralement par des honteuses menaces, des violentes répressions, d'injustes emprisonnements voire des lâches assassinats.
About the author
Abdoul Moumouni Ousmane est un ancien Secrétaire Général de l'Union des Etudiants Nigériens à l'Université de Niamey (UENUN) et est actuellement Président du CADDRH et de la Révolution Démocratique (RD). Depuis son retour d'exil en 2011, il reste très actif dans le cadre de la défense de la démocratie et des droits humains au Niger.