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Le rôle des ordres, organismes privés chargés d'une mission de service public, est de veiller au respect, par les praticiens, de leur code de déontologie et de défendre l'honneur et l'indépendance de la profession.
Peu représentatif du corps médical qui s'est beaucoup féminisé, l'ordre intervient de plus en plus sur le terrain de la défense des intérêts de la profession, ce qui l'amène à empiéter sur le terrain syndical.
Avec un patrimoine immobilier évalué à 110 M€ et des disponibilités supérieures à 100 M€, l'ordre des médecins est un organisme prospère. Pourtant, le Conseil national se révèle défaillant dans le contrôle des conseils territoriaux et dans la gestion du patrimoine qui lui incombent. Des dérives de gestion, graves, ont été mises en évidence.
À l'exception de deux missions administratives, la tenue du tableau et la reconnaissance des qualifications, l'ordre a délaissé les principales missions de service public que lui a confiées le législateur.
En matière disciplinaire et juridictionnelle notamment, la situation constatée il y a près de 20 ans, marquée par une grande hétérogénéité ainsi que par des carences dans le traitement des plaintes adressées à l'ordre et dans la qualité de leur transmission aux chambres disciplinaires, n'a guère évolué.
