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Livre de la nostalgie et de la mémoire mais également petit traité de sociologie des classes moyennes dans une ville tout aussi moyenne de la fin du XXe siècle, Ce crime est à moi met en scène une jeune étudiante en faculté de philosophie et un maître-nageur. Une rencontre - fatale - qui ne pouvait qu'avoir lieu au bord d'une piscine quand les corps se dénudent. Ajoutons à ce duo un narrateur qui se demande comment il a fait pour survivre à un coup de fusil tiré en plein coeur et en plein après-midi d'été. De cette situation, Philippe Ridet qui jusqu'alors s'était planqué derrière ses sujets (Nicolas Sarkozy, l'Italie...) a fait une tresse entremêlant le passé peut-être frelaté et un présent sans doute fictionnel. 45 ans après les faits que reste-t-il de la vérité ? Pas grand-chose. Que s'est-il passé réellement dans un pavillon de la rue Montesquieu, à Bourg-en-Bresse ? On ne le sera sans doute jamais vraiment malgré le talent de Pierre Mérindol, le journaliste du Progrès de Lyon venu couvrir l'affaire. Mais on peut essayer de trouver. Aujourd'hui ne restent que des traces, de la cendre. L'auteur les remue, les tisonne jusqu'à ce que s'en échappe un peu de chaleur, de fumée. Une flamme. Ce crime est à moi ou les derniers feux du réel. Et si tout était inventé ?
