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Guil : Pleure pas, Zilou. C'est comme ça. La vie va. Tu trouveras bien un autre boulot.
Zilou : C'est plus fort que moi. C'est comme des vagues qui cognent dans mon ventre, faut bien qu'elles sortent par les yeux.
Guil : Y a bien une justice sur terre.
Zilou : M'ouais...
Guil : Moi, j'vais lui faire la peau à ton chef et je viendrai la déposer à tes pieds... (...) Oh ! oui, tu veux aussi les tripes du chef ?
Zilou : Non, non. Ses couilles. Ses petites noisettes sur un bâton.
Une cité de banlieue populaire comme il y en a tant. Zilou - la vingtaine - y (sur)vit avec ses parents et son frère Guil. Ce n'est pas la misère mais on n'en est pas loin. Et chacun doit donc y mettre un peu du sien pour rendre sa vie et celle des autres supportables. Le père est au chômage depuis trois ans. La mère fait des ménages et Guil décharge des caisses de bananes. Quant à Zilou, elle est... enfin elle était caissière : son chef n'a pas supporté la paire de gifles qu'elle lui a balancée lorsqu'il lui a mis les mains aux fesses. Faut dire qu'elle sait de quoi il est capable, ce chef, lui qui a engrossé son amie, la pauvre Janine sur le point de se retrouver à la rue sans le sou...
