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Comme c'est le cas dans beaucoup de pays du monde, au Sénégal, le mauvais traitement des femmes au foyer, y compris les coups, l'intimidation, le harcèlement sexuel, reste en grande partie impuni, méconnu et dans la plupart des cas excusé de manière tacite et même explicite. En effet, selon le rapport de l'Enquête Démographique et de Santé de 2005 (EDS-IV) du Sénégal, la majorité des femmes (65 %) pense qu'un homme a le droit de battre sa femme pour au moins une des raisons suivante : sortie sans avertissement, négligence des enfants, discussion des ordres, refus de rapports sexuels et négligence culinaire. Cette situation soulève des interrogations quant aux facteurs associés aux perceptions féminines vis-à-vis des violences conjugales faites aux femmes qui font l'objet de cette étude à partir des données de l'EDS-IV de 2005 du Sénégal. Les résultats de cette étude ont permis d'identifier les facteurs qui sous-tendent les perceptions des femmes sur ces violences par ordre d'importance : le niveau d'instruction, l'ethnie, la région de résidence, le niveau de vie du ménage, le milieu de socialisation, l'âge et l'occupation principale.
About the author
Mme Awa CISSOKO, Economiste, Démographe de formation issue de la 30ème promotion du Master professionnel en Démographie de l'IFORD de Yaoundé, chef du Bureau Conception, Méthodes et Analyses Sociodémographiques à l'Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) du Sénégal
