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Léo : En arrivant dans la cour, je... je voulais monter au troisième étage. Et puis... quelqu'un est venu me parler. Enfin... Rémi. C'est la première fois. Il voulait me donner un chewing-gum... J'ai posé mon cartable le long du mur. Il... il m'a dit que j'avais l'air en forme... un truc du genre... et aussi qu'il avait... failli oublier son argent. Puis, moi, j'ai vérifié si... si mon enveloppe était dans mon cartable : elle y était... Après en classe, l'enveloppe n'était plus là.
L'éducateur : Je ne suis pas de la police, moi !
Tu avais vérifié ? Bien.
Ça ne prouve pas que quelqu'un t'a pris cette enveloppe. Tu l'as peut- être égarée.
Je vais écrire un mot à tes parents. Si tu ne retrouves pas l'enveloppe, tu dois t'arranger avec eux. L'école n'est pas responsable en cas de perte.
Demain, je parlerai à Victor. Non à... c'est ça, ton camarade de classe.
Léo : Rémi, monsieur !
L'éducateur : Tu peux rejoindre tes copains à la récréation.
Léo a 13 ans. Son envie la plus chère est de passer inaperçu, d'être un élève comme les autres. Mais voilà : il parle tellement vite, parfois en bégayant, qu'on ne comprend rien à ce qu'il raconte. Il bouge sans arrêt et, de temps en temps, quand le poids de la situation est trop lourd à porter, il pique des crises.
Les autres élèves ne sont pas tendres avec lui. Il est constamment sur la sellette et, au moindre souci, c'est à Léo qu'on pense, forcément.
Et les adultes ? « Nous ne pouvons gérer que les élèves qui parviennent à se maîtriser, lui dit l'éducateur. Si tu ne parles pas, nous ne pourrons pas t'aider. »
Un voyage scolaire à Amsterdam s'organise. Léo semble avoir perdu son enveloppe avec l'argent destiné au voyage. Le lendemain, la situation s'envenime : la cagnotte pour le voyage n'est plus dans l'armoire...
