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Jean Ginsberg (1905-1983) s'est fait connaître par une série d'immeubles d'habitation, parisiens pour la plupart, qui tous présentent un exceptionnel savoir-faire en matière de construction, de distribution, de confort et d'animation plastique. Auteur de deux des réalisations les plus admirées des années 1930 (aux 25 et 42, avenue de Versailles, à Paris XVIe, respectivement avec Berthold Lubetkin et François Heep), l'architecte, en affinant les principes d'organisation des immeubles et des logements modernes, marquera plus fortement encore le Paris de l'après-guerre. Chacun de ses immeubles ou résidences constitue en effet un remarquable morceau d'architecture, dont l'austérité apparente est toujours compensée par des prestations bien au-dessus de la moyenne. À la tête de l'une des plus importantes agences françaises, Ginsberg fut par ailleurs l'un des principaux artisans du spectaculaire développement de Monaco dans les années 1960-1970. Il fut, enfin, l'un des rares architectes français à avoir fait de l'intégration des arts un principe intangible, attitude que saluait L'Architecture française en 1964 : « Une constante de l'architecture de Ginsberg, c'est le prolongement naturel des jardins qu'il crée dans les accès de l'immeuble où l'étude des formes et des matières donne spontanément place à des oeuvres d'art de ce temps qui en sont d'autant servies qu'elles l'enrichissent. »
