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Gaston Paris (1839-1903), philologue éminent est un personnage central de la vie universitaire française de la fin du siècle.
Ses archives, commentées par l'auteur, permettent de dégager le portrait d'un dreyfusard modéré. Cet ouvrage contribue au débat actuel sur le lien entre les différentes formes de savoir et la vie publique.
Table des matiÈres
Introduction
Propos
Profil social, professionnel et idéologique de G. Paris
Dialogues et positions
Lettres à G. Monod (du 13 novembre 1897 au 10 septembre 1899)
Lettre à G. Hanotaux (23 janvier 1898)
Lettres à P. Meyer (du 19 février 1898 au 11 septembre 1899)
Interview de G. Paris dans le Temps (24 février 1898)
Lettres et cartes à J. Reinach (du 26 juin 1898 au 5 mai 1899)
Article dans la Revue du Palais (1er août 1898)
Lettre à A. Thomas (5 août 1898)
Lettre ouverte au Journal des Débats (30 août 1898)
Lettres et cartes à L. Havet (d'août 1898 au 14 septembre 1899)
Lettre à A. d'Ancona (21 octobre 1898)
Lettre au Siècle (29 novembre 1898)
Carte à M. Sepet (28 décembre 1898)
Lettre ouverte à A. Sorel dans le Figaro (3 janvier 1899)
Lettres à F. Brunetière (4 janvier et 29 octobre 1899)
Carte et lettre à Sully Prudhomme (janvier et 17 octobre 1899)
Lettres à E. Lavisse (janvier 1899)
Projet d'adresse au président de la République (14 septembre 1899)
Lettre à E. d'Eichthal (4 octobre 1899)
Conclusion
Mise en question d'un projet de vie
Un dreyfusard modéré
Paramètres dreyfusards
Les vertus des méthodes historico-comparatives
G. Paris, un intellectuel ?
Gaston Paris (1893-1903) était, avec Paul Meyer, certainement le philologue français le plus en vue à la fin du XIXe siècle. Savant spécialisé, mais également homme du monde, il occupe une place importante dans la société parisienne, académique avant tout, de son temps. Sa vaste correspondance pendant l'affaire Dreyfus dévoile tant les motivations personnelles que le jeu des interactions sociales qui peuvent amener les différents acteurs impliqués dans l'Affaire à des prises de position pour ou contre Dreyfus.
La figure de Gaston Paris permettra, plus précisément, de dégager le profil d'un dreyfusard " modéré ", et, en même temps, d'amorcer une réflexion de portée plus générale. A travers l'étude du comportement des professeurs de la section d'histoire et de philologie à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, fondée par Victor Duruy en 1868 sur le modèle des séminaires d'outre-Rhin, on verra se dessiner des affinités structurelles entre les méthodes historico-comparatives - " produit allemand " très controversé en France - qui caractérisent les travaux de chercheurs comme Gaston Paris, Gabriel Monod, Michel Bréal et Louis Havet et une certaine forme de pensée intellectuelle - une pensée " trans " - typique de l'engagement dreyfusard.
