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Une synthèse sur les principaux sites de la province préhistorique des Eyzies qui, offrant un cadre naturel privilégié et bénéficiant de conditions de conservations exceptionnelles, ont permis au Périgord de devenir le berceau de la Préhistoire.
La «province préhistorique» des Eyzies, qui fut le berceau de la science préhistorique, permet de retracer l'histoire d'une implantation humaine s'étendant sur 400 000 ans. Grâce à la densité des sites, à la qualité de la conservation des vestiges, tout comme de leur étude, on peut désormais tenter une approche du temps et de l'espace de l'homme préhistorique, des premiers néandertaliens jusqu'à l'apparition de l'homme moderne, qui voit l'émergence et l'épanouissement des premières expressions symboliques.
Inscrites au patrimoine de l'humanité, la vallée de la Vézère et ses marges constituent la terre d'élection de générations de préhistoriens professionnels ou dilettantes, soucieux de leurs origines. Cette renommée n'est pas surfaite. Des conditions de conservation et d'études particulièrement favorables offrent à travers la visite des plus grands gisements périgourdins les traces d'une occupation humaine étonnament continue, durant laquelle plusieurs étapes cruciales dans le cheminement de l'humanité sont franchies. L'émergence d'un premier sentiment religieux, les prémices d'une perception de l'au-delà, l'apparition de l'homme moderne, la naissance de l'art, le développement puis le déclin de l'économie de prédation, sont abordés dans le cadre géographique d'une province culturelle dont l'homogénéité s'est précocement affirmée. S'appuyant sur les acquis récents d'une recherche archéologique régionale particulièrement fertile, la perception de cette unité territoriale permet de mieux comprendre les relations de l'homme et d'un environnement changeant, auquel il apprend à s'adapter sans jamais en demeurer l'esclave.
