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Aller au travail, faire ses courses, passer du
temps chez soi, sortir le soir : autant de pratiques
situées dans le temps et l'espace qui,
par leurs fréquences et leurs durées, président
à la caractérisation de nos modes de vie. Urbanistes,
sociologues, géographes et économistes
ouvrent ici un espace de dialogue entre les modes de vie et les
mobilités des personnes vivant dans les métropoles. Chaque
spécialiste y ausculte les comportements des personnes à partir
d'un objet de la relation modes de vie - mobilités (famille,
travail, choix résidentiel). Tactiques et routines du quotidien,
capacités stratégiques et inégalités, négociations et arbitrages
sont les clés de lecture mobilisées pour saisir les rationalités à
l'oeuvre. Les travaux présentés concernent des individus
porteurs d'histoires et de projets, dont on a préservé les
séquences de la vie quotidienne - travailler, se déplacer, s'occuper
de sa famille -, pour comprendre leurs choix.
Sans a priori théorique globalisant, les auteurs donnent à
voir un individu tout à la fois ancré dans «son chez lui» et
capable de se mouvoir dans un espace multiterritorial. Un
individu opérant sous différents horizons temporels, animé
par la maîtrise des usages de son temps et dont la mobilité
est raisonnée. À rebours des idées reçues, si les individus
adaptent leurs conduites au gré des contraintes et de leurs
capacités, les rationalités à l'oeuvre bougent peu. Construire
son mode de vie apparaît ainsi plus que jamais comme un
acte de résilience.